Accueil A la une Perspectives économiques, sociales et sanitaires : Les Tunisiens pessimistes

Perspectives économiques, sociales et sanitaires : Les Tunisiens pessimistes

Le dernier sondage d’Emrhod Consulting indique que 84% des Tunisiens estiment que l’économie du pays se dégrade.
51% des sondés se disent pessimistes pour l’avenir de la Tunisie contre 49% au mois d’octobre.

Le sondage a été effectué sur la période allant du 23 au 25 novembre 2020 et a concerné un échantillon composé de 1.200 personnes inscrites au registre de l’Instance indépendante des élections et appartenant aux 24 gouvernorats, y compris les milieux urbain et rural. Les personnes sondées sont âgées de 18 ans et plus et faisant partie démographiquement de toutes les classes sociales. L’échantillon a été choisi selon une démarche scientifique précise, ce qui fait de lui une représentation miniaturisée de la société tunisienne. A la question comment  évaluer le rendement des politiciens et peut-on être satisfait de leur rentabilité ?  Pour le Président Kaïs Saïed, les sondés disent qu’ils sont satisfaits à raison de 36% en novembre contre 49% en octobre 2020. Pour Hichem Mechichi, la satisfaction est de 21% en novembre contre 20% en octobre. Quant à Rached Ghannouchi, les sondes sont satisfaits de son rendement à raison de 9% en novembre au lieu de 11% en octobre de cette année.

Les personnes sondées ont été invitées également à donner leur choix pour les partis au cas où des élections législatives seraient organisées le lendemain. Le Parti destourien libre occupe la première place en novembre avec 38% contre 33% en octobre, Ennahdha avec 19% en novembre contre 21% en octobre, la liste indépendante avec 9% en novembre et 6% en octobre, Qaleb Tunis avec 8% en novembre contre 7% en octobre, El Karama avec 5% en novembre, soit le même taux qu’en octobre. A noter que 68% n’ont pas déclaré leur intention de vote.

Kaïs Saïed en tête de la présidentielle

Et si l’élection présidentielle était organisée le lendemain, quelle serait la personnalité à choisir ? A cette réponse, Kaïs Saïed occupe la première place avec 42% en novembre et 48% en octobre, suivi de Abir Moussi avec 19% en novembre et 15% en octobre alors que Safi Said ne récolte que 9% en novembre et 7% un mois plus tôt. Quant à Nabil Karoui, il bénéficie de 6% en novembre au lieu de 5% en octobre. Youssef Chahed occupe la dernière place avec seulement 1% des sondés, soit le même taux qu’en octobre. Aussi, 55% n’ont pas déclaré leur intention de vote.

S’agissant du dossier économique, les sondés ont été invités à donner leur appréciation sur les perspectives de la situation économique : va-t-elle s’améliorer ou se dégrader davantage ? Les personnes sondées sont divisées à ce sujet dans la mesure où 84% estiment qu’elle va se dégrader davantage alors que 73% pensent le contraire, elle est en train de s’améliorer. Aujourd’hui, l’un des principaux acquis obtenus par les Tunisiens après la révolution est la liberté d’expression. Selon l’avis des sondés, cet acquis est-il trop menacé, moyennement ou pas du tout ?

A cette question, 43% des personnes interrogées affirment que cet acquis est très menacé.

Le terrorisme fait peur aux Tunisiens

La Tunisie est-elle très menacée, moyennement ou à un taux réduit par le terrorisme ?

28% des sondés estiment qu’elle est très menacée par ce phénomène. En novembre 2020, 51% des sondés se disent pessimistes quant à l’avenir du pays alors que 43% sont optimistes. En octobre de la même année, les pessimistes  sont de 49%  et les optimistes sont de 44%. Question santé, 54% des sondés sont inquiétés au sujet de la pandémie du Covid-19 alors qu’en octobre ce taux était de 68%. Au cours des derniers jours, plusieurs laboratoires ont annoncé la découverte d’un vaccin contre le Covid-19.

Les personnes sondées à raison de 59% estiment que ce vaccin constitue un premier pas décisif pour vaincre le coronavirus alors que 30% pensent le contraire. Parmi les sondés, 11% n’ont pas d’opinion à ce sujet. Si le vaccin est disponible en Tunisie, 57% vont se faire vacciner, 8% hésitent à se faire vacciner alors que 28% sont catégoriques et ne préfèrent pas faire le vaccin. Seulement 7% ne savent pas qu’est-ce qu’ils feront au cas où le vaccin serait disponible.

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